André Bauchant passa toute sa vie sur sa terre natale de la Touraine. Il quitte l’école à quatorze ans pour travailler la terre dans l’exploitation familiale. Il devient par la suite éleveur, marchand d’arbres et pépiniériste, ce qui lui donnera le surnom de « peintre jardinier ». Pendant la guerre, lui qui n’avait jamais visité de musée, ni jamais tenu un crayon ou un pinceau, a pour mission d’élaborer des relevés de terrain et d’esquisser des croquis panoramiques. C’est pour lui la révélation d’un talent qu’il ignorait : « Je…
André Bauchant passa toute sa vie sur sa terre natale de la Touraine. Il quitte l’école à quatorze ans pour travailler la terre dans l’exploitation familiale. Il devient par la suite éleveur, marchand d’arbres et pépiniériste, ce qui lui donnera le surnom de « peintre jardinier ».
Pendant la guerre, lui qui n’avait jamais visité de musée, ni jamais tenu un crayon ou un pinceau, a pour mission d’élaborer des relevés de terrain et d’esquisser des croquis panoramiques. C’est pour lui la révélation d’un talent qu’il ignorait : « Je dessinais les horizons avec la même facilité pour moi que d’écrire une lettre ».
Démobilisé en 1919 à l’âge de 46 ans, il retrouve sa femme privée de la raison et son exploitation horticole en friche. Il se retire alors dans les bois avec son épouse qu’il fait sortir de l’asile et commence à peindre. Ce seront dix années difficiles où Bauchant peint le matin et cultive quelques arpents de terre l’après-midi. Naissent alors des toiles empruntes de sérénité et d’histoire où se déploit une sorte d’Eden des bords de Loire peuplé de petits personnages colorés, mêlant le grotesque et le sublime.
Il expose au Salon d’Automne de 1921, et est progressivement soutenu par un cercle d’artistes et de personnalités parisiennes, parmi lesquels : Le Corbusier (qui lui achète sa première toile en 1922), Ozenfant, Lipchitz, Serge Lifar, Jean Lurçat, Diaghiliev, et Jeanne Bucher qui lui organise ses premières expositions personnelles en 1927 et 1928, où Wilhelm Uhde le rencontre et l’associe aux « primitifs modernes ».
Bauchant se voit ensuite commander en 1928 les décors de l’Apollon Musagète pour les « Ballets Russes » de Diaghiliev sur une musique de Stravinski, opéra qui sera donné en juin 1928 au théâtre Sarah-Bernhardt.
C’est le début de la reconnaissance et la fin des années difficiles. Les expositions se multiplient à travers le monde, il peut vivre de sa peinture. Il se fait alors construire une maison à Tourneboeuf et accède au bonheur. Il se voit même organiser, en 1949, une rétrospective de 215 toiles à la galerie Charpentier.
Durant les dernières années de sa vie, Bauchant peint surtout des fleurs et réalise une commande de l’Etat, un carton de tapisserie tissée aux Gobelins. Mais harcelé par la maladie, il est victime d’une congestion cérébrale qui le laisse diminué en décembre 1956. Il continue cependant de peindre jusqu’au 30 septembre 1957, tenant son poignet droit avec la main gauche. Il décède moins d’un an plus tard, le 12 août 1958.
André Bauchant est associé aux peintres dit « naïfs », que Wilhelm Uhde aimait appeler « peintres du cœur sacré ». Ce sont tous des peintres qui ont renoué avec la sincérité, la vérité et les inventions des « imagiers » qui avaient librement développé leur expression jusqu’à ce que s’impose une culture de cour puis de masse.
C’est un peintre autodidacte, qui a, à sa manière, détruit le préjugé de la maladresse, et remis en question la tradition picturale qui dominait depuis la Renaissance. Comme l’a très bien dit Dina Vierny, qui a consacré une très grande part de sa vie à défendre son travail et celui des autres naïfs, « ce sont d’abord des artistes à part entière qui renouent avec le grand art, celui du Moyen-Âge, qui préfèrent le royaume de l’instinct à l’univers de la connaissance ». Perpétuant la grande tradition de l’art français, de l’art gothique à Corot en passant par Poussin, Bauchant fascina ses contemporains parce qu’il apporta à l’art de son temps une fraîcheur oubliée des peintres de formation, à contre-courant de l’histoire formaliste de l’art moderne. Comme le dit Le Corbusier, « Bauchant, peintre-poète, parce qu’il n’a aucune préoccupation esthétique, aucun scrupule, et cette naïveté qui laisse tout oser, s’en tire à merveille, avec une habileté d’artisan qui manque trop souvent aux artistes de classes intellectuelles ». On comprend alors bien pourquoi Wilhelm Uhde qualifia ces peintres de « primitifs modernes ».
Dina Vierny a organisé de nombreuses expositions de Bauchant à la galerie et finit par acheter son fond d’atelier (à sa demande). Elle a publié en 1997 son catalogue raisonné.
André Bauchant, Hôtel de Ville, Château-Renault (12-30 août)
André Bauchant, Musée Maillol, Paris (9 mars – 15 octobre)
Retrospektive André Bauchant, Schinkelsaal et Otto Nagel Galerie Wedding, Berlin (13 octobre – 15 novembre)
André Bauchant – Rétrospective, Galerie Charlotte, Munich (10 septembre – 24 novembre)
André Bauchant (1873-1958) – Brève incursion en terre de sérénité – Les peintures du commencement : 1920-1930, Galerie Jeanne Bucher, Paris (3 juin – 10 juillet)
André Bauchant, peintures-dessins – 1915-1958, Musée des Beaux-Arts, Tours (4 octobre – 1er décembre)
Bauchant, Kunstsalon Wolfsberg, Zurich (31 octobre – 30 novembre)
André Bauchant, Galerie Taménaga, Tokyo (2-14 novembre) ; Galerie Taménaga, Osaka (31 novembre – 6 décembre)
André Bauchant, rétrospective : 46 œuvres, Musée Anatole Jakovsky, Nice (13 février – 30 avril)
Bauchant, Galerie Drouet, Paris (22 juin – 22 juillet)
Bilder von André Bauchant, Galerie Charlotte, Munich (3 novembre – 13 décembre)
André Bauchant, peintures, Galerie Kriegel et Sapiro, Paris (13 mai – 12 juin)
André Bauchant (1873-1958) – 16 Werke aus der Sammlung Le Corbusier, Heidi Weber Le Corbusier Galerie, Zurich
André Bauchant, Perls Galleries, New York (16 avril – 18 mai)
André Bauchant, The Major Gallery, Londres (28 octobre – 22 novembre)
André Bauchant, Galerie Bénézit, Paris
Bauchant et quarante peintures naïves, Galerie Bénézit, Paris
Rétrospective André Bauchant, Findlay Galleries, New York (1-19 novembre)
Bauchant, Galerie Percier, Paris (9-30 juin)
Bauchant, Galerie Connaissance de l’Est, Paris (octobre)
André Bauchant, Galerie Nichido, Tokyo
André Bauchant (1873-1958) – Peintures, Galerie Jean-Claude Bellier, Paris (24 mars – 28 avril)
André Bauchant, Galerie Dina Vierny, Paris (décembre)
André Bauchant 1873-1958 : rétrospective, Musée des Beaux-Arts, Tours (juillet-septembre)
André Bauchant, Galerie Bénézit, Paris
Rétrospective André Bauchant, Galerie Bignou, Paris
André Bauchant, Galerie Dina Vierny, Paris
André Bauchant 1920-1952, Galerie Bignou, Paris
André Bauchant : peintures de 1923 à 1941, Galerie Dina Vierny, Paris (29 mai – 25 juin)
André Bauchant, Galerie Charpentier, Paris
André Bauchant, Galerie Blanche, Stockholm (septembre)
André Bauchant, Stedelijk Museum, Amsterdam (mai-juin)
André Bauchant, Galerie Artes, Anvers (avril-mai)
André Bauchant, Galerie Charpentier, Paris
André Bauchant, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles (11 décembre – 9 janvier)
André Bauchant, Galerie Berri-Raspail, Paris
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Berri-Raspail, Paris (15 novembre – 5 décembre)
André Bauchant à l’occasion des funérailles d’Alexandre, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Reid and Lefevre Galleries, Londres
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Vignon, Paris (12 mai – 10 juin)
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris (14 juin – 2 juillet)
André Bauchant, Reid and Lefevre Galleries, Londres (11 – 28 juillet)
Fleurs et paysages d’André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris (21 décembre – 6 janvier)
Exposition personnelle, Château-Renault, Hôpital
Welche Moderne? In- Und Outsider Der Avantgarde, Sprengel Museum Hannover, Hanovre (6 mai – 17 septembre) ; Kunstsammlungen Chemnitz, Chemnitz (22 octobre – 14 janvier 2024)
Naive Realism, From Rousseau to Grandma Moses, Museum MORE, Gorssel (25 mars – 25 juin)
Bleu-Rouge-Jaune, la palette des primitifs modernes, Galerie Dina Vierny, Paris (10 novembre – 4 février, 2023)
Die Maler des Heiligen Lichts – Les Peintres Du Cœur-Sacré, Museum Frieder Burda, Baden-Baden (16 juillet – 20 novembre)
Accrochage d’été, Galerie Dina Vierny, Paris (1er – 30 juillet)
Du Douanier Rousseau à Séraphine – Les Grands Maîtres Naïfs, Musée Maillol, Paris (11 septembre – 5 février 2020)
De Picasso à Séraphine – Wilhelm Uhde et les Primitifs Modernes, Musée d’Art Moderne, d’Art Contemporain et d’Art Brut, Villeneuve D’Ascq (29 septembre – 7 janvier 2018)
70 ans déjà, Galerie Dina Vierny, Paris (25 janvier – 24 mars)
Les Primitifs Modernes, Galerie Dina Vierny, Paris (16 mars – 30 juillet)
André Bauchant et ses contemporains, musées & jardins Cécile Sabourdy, Vicq-sur-Breuilh (13 juin — 15 janvier 2016)
Bauchant – Bombois – Vivin – Horvat, Galerie Dina Vierny (13 avril – 30 juillet)
Art brut et compagnie : la face cachée de l’art contemporain, Musée Max Fourny, Paris (25 octobre – 30 juin 1996)
Naïfs et Primitifs, Galerie Saint-Hubert, Lyon
Les naïfs, Galerie Dina Vierny, Paris (septembre)
Henri Rousseau et l’univers des naïfs français, Hokkaido Asahikawa Museum of Art, Asahikawa (9 août – 7 septembre) ; Denki Cultural Art Gallery, Nagoya (13 septembre – 5 octobre) ; Navio Museum of Art, Osaka (10 octobre – 4 novembre)
Rousseau, Bombois, Bauchant, Vivin, Séraphine et les peintres naïfs allemands, Musée international d’art naïf Anatole Jakovsky, Nice (14 décembre – 31 janvier)
École de Paris, les Naïfs, Artcurial, Munich (10 juillet – 8 septembre)
L’univers des naïfs, Musée de l’Athénée, Genève (8 juillet – 17 septembre)
Bauchant-Vivin, Musée du Vieux Château, Laval
Henri Rousseau et l’univers des naïfs français, Odakyu Grande Galerie, Tokyo (16 octobre – 4 novembre)
Trois peintres autodidactes, dits naïfs, des années 1930 : Bauchant, Bombois, Rimbert, Musée de peinture et de sculpture, Grenoble (décembre – janvier 1981)
Peintres naïfs, Musée national d’art moderne, Tokyo (9 juillet – 28 août) ; Musée municipal, Osaka (3 septembre – 2 octobre)
Primitive Painters, Kar Gallery of Fine Arts, Toronto (2-25 novembre)
Cinq maîtres naïfs français, Petit palais, Genève
De Grote Naiven, Stedelijk Museum, Amsterdam (23 août – 20 octobre)
Le monde merveilleux des Naïfs, Galerie Dina Vierny, Paris (6 juin – 14 juillet)
I Naïfs II – Mostra internazionale dei pittori naïfs, Villa Ciani, Lugano (31 août – 11 novembre)
Les Naïfs, Galerie des Ursulines, Mâcon (5 avril – 3 juin)
Art naïf et art populaire, Musée des Beaux-Arts, Le Mans
Naive Painting: a selection from the museum collection, MoMA, New York (7 janvier – 24 février)
The School of Paris, The Royal Academy, Londres
Peintres naïfs, Arthur Tooth, Londres
I Naïfs – Mostra internazionale dei pittori naïfs, Museo civico, Lugano (1er août – 5 octobre)
Three Primitive Masters – Bauchant, Bombois, Vivin, Findlay Galleries, New York
Primitifs du XXème siècle : Ferdinand Desnos et autres naïfs, Petit Palais, Genève
Œuvres choisies de Bauchant, Bombois, Bonnin, Ève, Lefranc, Rimbert, Vivin, Galerie Berri-Lardy, Paris (mai)
Henri Rousseau et le monde des Naïfs, Japon, exposition itinérante
Avant-propos à un musée d’art naïf ‘Henri Rousseau’ à Laval, Musée municipal d’art moderne, Paris
Peintres naïfs, Kunstsalon Wolfsberg, Zurich (2 septembre – 2 octobre)
Les peintres naïfs II, Arthur Tooth and Sons Galleries, Londres (1er-19 décembre)
Primitifs d’aujourd’hui, Galerie Charpentier, Paris (octobre-novembre)
Le monde des Naïfs, Musée national d’art moderne, Paris (14 octobre – 6 décembre)
Pittori Naïfs italiani e francesi, Palais Barberini, Rome (mai-juin)
Les peintres naïfs, Arthur Tooth and Sons Galleries, Londres (22 octobre – 9 novembre)
Primitifs modernes, Galerie Berri-Lardy, Paris (14 novembre – 7 décembre)
Modern French Tapestries, Victoria & Albert Museum, Londres
Peinture naïve française, du Douanier Rousseau à nos jours, Maison de la Pensée française, Paris (16 juin – 9 octobre)
La peinture naïve du Douanier Rousseau à nos jours, Casino communal, Knokke-le-Zoute (29 juin – 31 août)
Cinq maîtres primitifs : Rousseau, Bauchant, Bombois, Vivin, Séraphine, Galerie Dina Vierny, Paris (22 mai – 30 juin)
Peintres naïfs, Galerie de l’Institut, Paris
Bauchant, Bombois, Séraphine, Vivin, Kunsthalle, Bâle (30 juin – 12 août)
Modern French Paintings, Perls Galleries, New York
Œuvres choisies de Bombois, Lefranc, Bauchant, Vivin, Rimbert, Galerie Berri Lardy, Paris
Contemporary French Primitives, Marlborough Gallery, Londres (juillet)
Cent tableaux d’art religieux du XVIème siècle à nos jours, Galerie Charpentier, Paris
Modern French Paintings, Perls Galleries, New York
Four Primitive Masters, Perls Galleries, New York
Maîtres populaires de la réalité, Galerie de Berri, Paris (10-28 janvier)
Un demi-siècle de peinture naïve, Galerie Louise, Paris
Art sacré : œuvres françaises des XIXè et XXè siècles, Musée national d’art moderne, Paris (29 novembre – 21 janvier 1951)
Moderne primitive Maler, Kunsthalle, Berne (28 juillet – 28 août)
French and American Primitive Painting, Sydney Janis Gallery, New York
Cinq maîtres primitifs : Rousseau, Bombois, Vivin, Bauchant, Séraphine, Galerie Palmes, Paris
Contemporary European Painters, Museum of Modern Art, Rio de Janeiro
French Primitives, Carlebach Galleries, New York
Oiseaux, fleurs, branches par Bauchant, Déchelette, Séraphine, Galerie Jeanne Bucher, Paris (17 janvier – 4 février)
Exposition d’Art Sacré, Musée Galliera, Paris
Peintres et sculpteurs populaires : Bauchant, Belle, Déchelette, Existence, Sayous, Vincent et Tameza, Galerie Jeanne Bucher, Paris (20 décembre – 17 janvier)
Cent chefs-d’œuvre des peintres de l’École de Paris, Galerie Charpentier, Paris
Le Chemin de Croix, Galerie de Berri, Paris
Peintres autodidactes, Galerie du Bac, Paris (6 octobre – 3 novembre)
André Bauchant, Narcisse Belle, Déchelette, Galerie Jeanne Bucher, Paris (4 – 29 juillet)
Des Maîtres et des Jeunes, Galerie Berri-Raspail, Paris (28 avril – 27 mai)
Primitifs du XXème siècle, Galerie Drouin, Paris (juillet)
Werken van 12 Zondagschilders – Moderne Primitieven, Stedelijk Museum, Amsterdam (21 février – 24 mars)
Des Maîtres et des Jeunes, Galerie Berri-Raspail, Paris (27 juin – 26 juillet)
Imagiers de la réalité et artisans du rêve, Galerie de Berri, Paris (28 décembre – 28 janvier 1941)
Peintres et maîtres populaires, Galerie de Beaune, Paris
Masters of Popular Painting, Arthur Tooth Gallery, Londres (17 février – 12 mars)
Masters of Popular Painting – Modern Primitives of Europe and America, MoMA, New York
Masters of Popular Painting, Perls Galleries, New York
Imagiers d’aujourd’hui, Galerie Berri-Lardy, Paris
Primitifs du XXème siècle, Galerie de Beaune, Paris
Picasso-Bauchant, Galerie de l’Équipe, Paris (juin-juillet)
Les maîtres populaires de la réalité, Kunsthaus, Zurich
Un siècle de peinture naïve, Galerie des Beaux-Arts, Paris (octobre)
Modern French Primitive, Mrs Sullivan’s Gallery, New York
Tentoonstelling van Fransc Schilderkunst vit de twintigste eevw – École de Paris, Stedelijk Museum, Amsterdam
Les Primitifs modernes, Galerie Bernheim-Jeune, Paris
Painting by the French and British Masters, Reid and Lefevre Galleries, Londres (mai)
Maquettes et décors des ballets russes et art français, Sao Paulo, Rio de Janeiro, Pernambouc
Peintres populaires d’hier et d’aujourd’hui, Galerie Druet, Paris
Collection Serge Lifar, Galerie Jeanne Bucher, Paris
Décors des ballets russes, Opéra, Monte-Carlo
Primitifs modernes : les peintres du cœur sacré, Galerie des Quatre Chemins, Paris
Exposition d’art français, Charlottemborg, Copenhague
André Bauchant passa toute sa vie sur sa terre natale de la Touraine. Il quitte l’école à quatorze ans pour travailler la terre dans l’exploitation familiale. Il devient par la suite éleveur, marchand d’arbres et pépiniériste, ce qui lui donnera le surnom de « peintre jardinier ».
Pendant la guerre, lui qui n’avait jamais visité de musée, ni jamais tenu un crayon ou un pinceau, a pour mission d’élaborer des relevés de terrain et d’esquisser des croquis panoramiques. C’est pour lui la révélation d’un talent qu’il ignorait : « Je dessinais les horizons avec la même facilité pour moi que d’écrire une lettre ».
Démobilisé en 1919 à l’âge de 46 ans, il retrouve sa femme privée de la raison et son exploitation horticole en friche. Il se retire alors dans les bois avec son épouse qu’il fait sortir de l’asile et commence à peindre. Ce seront dix années difficiles où Bauchant peint le matin et cultive quelques arpents de terre l’après-midi. Naissent alors des toiles empruntes de sérénité et d’histoire où se déploit une sorte d’Eden des bords de Loire peuplé de petits personnages colorés, mêlant le grotesque et le sublime.
Il expose au Salon d’Automne de 1921, et est progressivement soutenu par un cercle d’artistes et de personnalités parisiennes, parmi lesquels : Le Corbusier (qui lui achète sa première toile en 1922), Ozenfant, Lipchitz, Serge Lifar, Jean Lurçat, Diaghiliev, et Jeanne Bucher qui lui organise ses premières expositions personnelles en 1927 et 1928, où Wilhelm Uhde le rencontre et l’associe aux « primitifs modernes ».
Bauchant se voit ensuite commander en 1928 les décors de l’Apollon Musagète pour les « Ballets Russes » de Diaghiliev sur une musique de Stravinski, opéra qui sera donné en juin 1928 au théâtre Sarah-Bernhardt.
C’est le début de la reconnaissance et la fin des années difficiles. Les expositions se multiplient à travers le monde, il peut vivre de sa peinture. Il se fait alors construire une maison à Tourneboeuf et accède au bonheur. Il se voit même organiser, en 1949, une rétrospective de 215 toiles à la galerie Charpentier.
Durant les dernières années de sa vie, Bauchant peint surtout des fleurs et réalise une commande de l’Etat, un carton de tapisserie tissée aux Gobelins. Mais harcelé par la maladie, il est victime d’une congestion cérébrale qui le laisse diminué en décembre 1956. Il continue cependant de peindre jusqu’au 30 septembre 1957, tenant son poignet droit avec la main gauche. Il décède moins d’un an plus tard, le 12 août 1958.
André Bauchant est associé aux peintres dit « naïfs », que Wilhelm Uhde aimait appeler « peintres du cœur sacré ». Ce sont tous des peintres qui ont renoué avec la sincérité, la vérité et les inventions des « imagiers » qui avaient librement développé leur expression jusqu’à ce que s’impose une culture de cour puis de masse.
C’est un peintre autodidacte, qui a, à sa manière, détruit le préjugé de la maladresse, et remis en question la tradition picturale qui dominait depuis la Renaissance. Comme l’a très bien dit Dina Vierny, qui a consacré une très grande part de sa vie à défendre son travail et celui des autres naïfs, « ce sont d’abord des artistes à part entière qui renouent avec le grand art, celui du Moyen-Âge, qui préfèrent le royaume de l’instinct à l’univers de la connaissance ». Perpétuant la grande tradition de l’art français, de l’art gothique à Corot en passant par Poussin, Bauchant fascina ses contemporains parce qu’il apporta à l’art de son temps une fraîcheur oubliée des peintres de formation, à contre-courant de l’histoire formaliste de l’art moderne. Comme le dit Le Corbusier, « Bauchant, peintre-poète, parce qu’il n’a aucune préoccupation esthétique, aucun scrupule, et cette naïveté qui laisse tout oser, s’en tire à merveille, avec une habileté d’artisan qui manque trop souvent aux artistes de classes intellectuelles ». On comprend alors bien pourquoi Wilhelm Uhde qualifia ces peintres de « primitifs modernes ».
Dina Vierny a organisé de nombreuses expositions de Bauchant à la galerie et finit par acheter son fond d’atelier (à sa demande). Elle a publié en 1997 son catalogue raisonné.
André Bauchant, Hôtel de Ville, Château-Renault (12-30 août)
André Bauchant, Musée Maillol, Paris (9 mars – 15 octobre)
Retrospektive André Bauchant, Schinkelsaal et Otto Nagel Galerie Wedding, Berlin (13 octobre – 15 novembre)
André Bauchant – Rétrospective, Galerie Charlotte, Munich (10 septembre – 24 novembre)
André Bauchant (1873-1958) – Brève incursion en terre de sérénité – Les peintures du commencement : 1920-1930, Galerie Jeanne Bucher, Paris (3 juin – 10 juillet)
André Bauchant, peintures-dessins – 1915-1958, Musée des Beaux-Arts, Tours (4 octobre – 1er décembre)
Bauchant, Kunstsalon Wolfsberg, Zurich (31 octobre – 30 novembre)
André Bauchant, Galerie Taménaga, Tokyo (2-14 novembre) ; Galerie Taménaga, Osaka (31 novembre – 6 décembre)
André Bauchant, rétrospective : 46 œuvres, Musée Anatole Jakovsky, Nice (13 février – 30 avril)
Bauchant, Galerie Drouet, Paris (22 juin – 22 juillet)
Bilder von André Bauchant, Galerie Charlotte, Munich (3 novembre – 13 décembre)
André Bauchant, peintures, Galerie Kriegel et Sapiro, Paris (13 mai – 12 juin)
André Bauchant (1873-1958) – 16 Werke aus der Sammlung Le Corbusier, Heidi Weber Le Corbusier Galerie, Zurich
André Bauchant, Perls Galleries, New York (16 avril – 18 mai)
André Bauchant, The Major Gallery, Londres (28 octobre – 22 novembre)
André Bauchant, Galerie Bénézit, Paris
Bauchant et quarante peintures naïves, Galerie Bénézit, Paris
Rétrospective André Bauchant, Findlay Galleries, New York (1-19 novembre)
Bauchant, Galerie Percier, Paris (9-30 juin)
Bauchant, Galerie Connaissance de l’Est, Paris (octobre)
André Bauchant, Galerie Nichido, Tokyo
André Bauchant (1873-1958) – Peintures, Galerie Jean-Claude Bellier, Paris (24 mars – 28 avril)
André Bauchant, Galerie Dina Vierny, Paris (décembre)
André Bauchant 1873-1958 : rétrospective, Musée des Beaux-Arts, Tours (juillet-septembre)
André Bauchant, Galerie Bénézit, Paris
Rétrospective André Bauchant, Galerie Bignou, Paris
André Bauchant, Galerie Dina Vierny, Paris
André Bauchant 1920-1952, Galerie Bignou, Paris
André Bauchant : peintures de 1923 à 1941, Galerie Dina Vierny, Paris (29 mai – 25 juin)
André Bauchant, Galerie Charpentier, Paris
André Bauchant, Galerie Blanche, Stockholm (septembre)
André Bauchant, Stedelijk Museum, Amsterdam (mai-juin)
André Bauchant, Galerie Artes, Anvers (avril-mai)
André Bauchant, Galerie Charpentier, Paris
André Bauchant, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles (11 décembre – 9 janvier)
André Bauchant, Galerie Berri-Raspail, Paris
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Berri-Raspail, Paris (15 novembre – 5 décembre)
André Bauchant à l’occasion des funérailles d’Alexandre, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Reid and Lefevre Galleries, Londres
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Vignon, Paris (12 mai – 10 juin)
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris (14 juin – 2 juillet)
André Bauchant, Reid and Lefevre Galleries, Londres (11 – 28 juillet)
Fleurs et paysages d’André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris (21 décembre – 6 janvier)
Exposition personnelle, Château-Renault, Hôpital
Welche Moderne? In- Und Outsider Der Avantgarde, Sprengel Museum Hannover, Hanovre (6 mai – 17 septembre) ; Kunstsammlungen Chemnitz, Chemnitz (22 octobre – 14 janvier 2024)
Naive Realism, From Rousseau to Grandma Moses, Museum MORE, Gorssel (25 mars – 25 juin)
Bleu-Rouge-Jaune, la palette des primitifs modernes, Galerie Dina Vierny, Paris (10 novembre – 4 février, 2023)
Die Maler des Heiligen Lichts – Les Peintres Du Cœur-Sacré, Museum Frieder Burda, Baden-Baden (16 juillet – 20 novembre)
Accrochage d’été, Galerie Dina Vierny, Paris (1er – 30 juillet)
Du Douanier Rousseau à Séraphine – Les Grands Maîtres Naïfs, Musée Maillol, Paris (11 septembre – 5 février 2020)
De Picasso à Séraphine – Wilhelm Uhde et les Primitifs Modernes, Musée d’Art Moderne, d’Art Contemporain et d’Art Brut, Villeneuve D’Ascq (29 septembre – 7 janvier 2018)
70 ans déjà, Galerie Dina Vierny, Paris (25 janvier – 24 mars)
Les Primitifs Modernes, Galerie Dina Vierny, Paris (16 mars – 30 juillet)
André Bauchant et ses contemporains, musées & jardins Cécile Sabourdy, Vicq-sur-Breuilh (13 juin — 15 janvier 2016)
Bauchant – Bombois – Vivin – Horvat, Galerie Dina Vierny (13 avril – 30 juillet)
Art brut et compagnie : la face cachée de l’art contemporain, Musée Max Fourny, Paris (25 octobre – 30 juin 1996)
Naïfs et Primitifs, Galerie Saint-Hubert, Lyon
Les naïfs, Galerie Dina Vierny, Paris (septembre)
Henri Rousseau et l’univers des naïfs français, Hokkaido Asahikawa Museum of Art, Asahikawa (9 août – 7 septembre) ; Denki Cultural Art Gallery, Nagoya (13 septembre – 5 octobre) ; Navio Museum of Art, Osaka (10 octobre – 4 novembre)
Rousseau, Bombois, Bauchant, Vivin, Séraphine et les peintres naïfs allemands, Musée international d’art naïf Anatole Jakovsky, Nice (14 décembre – 31 janvier)
École de Paris, les Naïfs, Artcurial, Munich (10 juillet – 8 septembre)
L’univers des naïfs, Musée de l’Athénée, Genève (8 juillet – 17 septembre)
Bauchant-Vivin, Musée du Vieux Château, Laval
Henri Rousseau et l’univers des naïfs français, Odakyu Grande Galerie, Tokyo (16 octobre – 4 novembre)
Trois peintres autodidactes, dits naïfs, des années 1930 : Bauchant, Bombois, Rimbert, Musée de peinture et de sculpture, Grenoble (décembre – janvier 1981)
Peintres naïfs, Musée national d’art moderne, Tokyo (9 juillet – 28 août) ; Musée municipal, Osaka (3 septembre – 2 octobre)
Primitive Painters, Kar Gallery of Fine Arts, Toronto (2-25 novembre)
Cinq maîtres naïfs français, Petit palais, Genève
De Grote Naiven, Stedelijk Museum, Amsterdam (23 août – 20 octobre)
Le monde merveilleux des Naïfs, Galerie Dina Vierny, Paris (6 juin – 14 juillet)
I Naïfs II – Mostra internazionale dei pittori naïfs, Villa Ciani, Lugano (31 août – 11 novembre)
Les Naïfs, Galerie des Ursulines, Mâcon (5 avril – 3 juin)
Art naïf et art populaire, Musée des Beaux-Arts, Le Mans
Naive Painting: a selection from the museum collection, MoMA, New York (7 janvier – 24 février)
The School of Paris, The Royal Academy, Londres
Peintres naïfs, Arthur Tooth, Londres
I Naïfs – Mostra internazionale dei pittori naïfs, Museo civico, Lugano (1er août – 5 octobre)
Three Primitive Masters – Bauchant, Bombois, Vivin, Findlay Galleries, New York
Primitifs du XXème siècle : Ferdinand Desnos et autres naïfs, Petit Palais, Genève
Œuvres choisies de Bauchant, Bombois, Bonnin, Ève, Lefranc, Rimbert, Vivin, Galerie Berri-Lardy, Paris (mai)
Henri Rousseau et le monde des Naïfs, Japon, exposition itinérante
Avant-propos à un musée d’art naïf ‘Henri Rousseau’ à Laval, Musée municipal d’art moderne, Paris
Peintres naïfs, Kunstsalon Wolfsberg, Zurich (2 septembre – 2 octobre)
Les peintres naïfs II, Arthur Tooth and Sons Galleries, Londres (1er-19 décembre)
Primitifs d’aujourd’hui, Galerie Charpentier, Paris (octobre-novembre)
Le monde des Naïfs, Musée national d’art moderne, Paris (14 octobre – 6 décembre)
Pittori Naïfs italiani e francesi, Palais Barberini, Rome (mai-juin)
Les peintres naïfs, Arthur Tooth and Sons Galleries, Londres (22 octobre – 9 novembre)
Primitifs modernes, Galerie Berri-Lardy, Paris (14 novembre – 7 décembre)
Modern French Tapestries, Victoria & Albert Museum, Londres
Peinture naïve française, du Douanier Rousseau à nos jours, Maison de la Pensée française, Paris (16 juin – 9 octobre)
La peinture naïve du Douanier Rousseau à nos jours, Casino communal, Knokke-le-Zoute (29 juin – 31 août)
Cinq maîtres primitifs : Rousseau, Bauchant, Bombois, Vivin, Séraphine, Galerie Dina Vierny, Paris (22 mai – 30 juin)
Peintres naïfs, Galerie de l’Institut, Paris
Bauchant, Bombois, Séraphine, Vivin, Kunsthalle, Bâle (30 juin – 12 août)
Modern French Paintings, Perls Galleries, New York
Œuvres choisies de Bombois, Lefranc, Bauchant, Vivin, Rimbert, Galerie Berri Lardy, Paris
Contemporary French Primitives, Marlborough Gallery, Londres (juillet)
Cent tableaux d’art religieux du XVIème siècle à nos jours, Galerie Charpentier, Paris
Modern French Paintings, Perls Galleries, New York
Four Primitive Masters, Perls Galleries, New York
Maîtres populaires de la réalité, Galerie de Berri, Paris (10-28 janvier)
Un demi-siècle de peinture naïve, Galerie Louise, Paris
Art sacré : œuvres françaises des XIXè et XXè siècles, Musée national d’art moderne, Paris (29 novembre – 21 janvier 1951)
Moderne primitive Maler, Kunsthalle, Berne (28 juillet – 28 août)
French and American Primitive Painting, Sydney Janis Gallery, New York
Cinq maîtres primitifs : Rousseau, Bombois, Vivin, Bauchant, Séraphine, Galerie Palmes, Paris
Contemporary European Painters, Museum of Modern Art, Rio de Janeiro
French Primitives, Carlebach Galleries, New York
Oiseaux, fleurs, branches par Bauchant, Déchelette, Séraphine, Galerie Jeanne Bucher, Paris (17 janvier – 4 février)
Exposition d’Art Sacré, Musée Galliera, Paris
Peintres et sculpteurs populaires : Bauchant, Belle, Déchelette, Existence, Sayous, Vincent et Tameza, Galerie Jeanne Bucher, Paris (20 décembre – 17 janvier)
Cent chefs-d’œuvre des peintres de l’École de Paris, Galerie Charpentier, Paris
Le Chemin de Croix, Galerie de Berri, Paris
Peintres autodidactes, Galerie du Bac, Paris (6 octobre – 3 novembre)
André Bauchant, Narcisse Belle, Déchelette, Galerie Jeanne Bucher, Paris (4 – 29 juillet)
Des Maîtres et des Jeunes, Galerie Berri-Raspail, Paris (28 avril – 27 mai)
Primitifs du XXème siècle, Galerie Drouin, Paris (juillet)
Werken van 12 Zondagschilders – Moderne Primitieven, Stedelijk Museum, Amsterdam (21 février – 24 mars)
Des Maîtres et des Jeunes, Galerie Berri-Raspail, Paris (27 juin – 26 juillet)
Imagiers de la réalité et artisans du rêve, Galerie de Berri, Paris (28 décembre – 28 janvier 1941)
Peintres et maîtres populaires, Galerie de Beaune, Paris
Masters of Popular Painting, Arthur Tooth Gallery, Londres (17 février – 12 mars)
Masters of Popular Painting – Modern Primitives of Europe and America, MoMA, New York
Masters of Popular Painting, Perls Galleries, New York
Imagiers d’aujourd’hui, Galerie Berri-Lardy, Paris
Primitifs du XXème siècle, Galerie de Beaune, Paris
Picasso-Bauchant, Galerie de l’Équipe, Paris (juin-juillet)
Les maîtres populaires de la réalité, Kunsthaus, Zurich
Un siècle de peinture naïve, Galerie des Beaux-Arts, Paris (octobre)
Modern French Primitive, Mrs Sullivan’s Gallery, New York
Tentoonstelling van Fransc Schilderkunst vit de twintigste eevw – École de Paris, Stedelijk Museum, Amsterdam
Les Primitifs modernes, Galerie Bernheim-Jeune, Paris
Painting by the French and British Masters, Reid and Lefevre Galleries, Londres (mai)
Maquettes et décors des ballets russes et art français, Sao Paulo, Rio de Janeiro, Pernambouc
Peintres populaires d’hier et d’aujourd’hui, Galerie Druet, Paris
Collection Serge Lifar, Galerie Jeanne Bucher, Paris
Décors des ballets russes, Opéra, Monte-Carlo
Primitifs modernes : les peintres du cœur sacré, Galerie des Quatre Chemins, Paris
Exposition d’art français, Charlottemborg, Copenhague
André Bauchant passa toute sa vie sur sa terre natale de la Touraine. Il quitte l’école à quatorze ans pour travailler la terre dans l’exploitation familiale. Il devient par la suite éleveur, marchand d’arbres et pépiniériste, ce qui lui donnera le surnom de « peintre jardinier ». Pendant la guerre, lui qui n’avait jamais visité de musée, ni jamais tenu un crayon ou un pinceau, a pour mission d’élaborer des relevés de terrain et d’esquisser des croquis panoramiques. C’est pour lui la révélation d’un talent qu’il ignorait : « Je…
André Bauchant passa toute sa vie sur sa terre natale de la Touraine. Il quitte l’école à quatorze ans pour travailler la terre dans l’exploitation familiale. Il devient par la suite éleveur, marchand d’arbres et pépiniériste, ce qui lui donnera le surnom de « peintre jardinier ».
Pendant la guerre, lui qui n’avait jamais visité de musée, ni jamais tenu un crayon ou un pinceau, a pour mission d’élaborer des relevés de terrain et d’esquisser des croquis panoramiques. C’est pour lui la révélation d’un talent qu’il ignorait : « Je dessinais les horizons avec la même facilité pour moi que d’écrire une lettre ».
Démobilisé en 1919 à l’âge de 46 ans, il retrouve sa femme privée de la raison et son exploitation horticole en friche. Il se retire alors dans les bois avec son épouse qu’il fait sortir de l’asile et commence à peindre. Ce seront dix années difficiles où Bauchant peint le matin et cultive quelques arpents de terre l’après-midi. Naissent alors des toiles empruntes de sérénité et d’histoire où se déploit une sorte d’Eden des bords de Loire peuplé de petits personnages colorés, mêlant le grotesque et le sublime.
Il expose au Salon d’Automne de 1921, et est progressivement soutenu par un cercle d’artistes et de personnalités parisiennes, parmi lesquels : Le Corbusier (qui lui achète sa première toile en 1922), Ozenfant, Lipchitz, Serge Lifar, Jean Lurçat, Diaghiliev, et Jeanne Bucher qui lui organise ses premières expositions personnelles en 1927 et 1928, où Wilhelm Uhde le rencontre et l’associe aux « primitifs modernes ».
Bauchant se voit ensuite commander en 1928 les décors de l’Apollon Musagète pour les « Ballets Russes » de Diaghiliev sur une musique de Stravinski, opéra qui sera donné en juin 1928 au théâtre Sarah-Bernhardt.
C’est le début de la reconnaissance et la fin des années difficiles. Les expositions se multiplient à travers le monde, il peut vivre de sa peinture. Il se fait alors construire une maison à Tourneboeuf et accède au bonheur. Il se voit même organiser, en 1949, une rétrospective de 215 toiles à la galerie Charpentier.
Durant les dernières années de sa vie, Bauchant peint surtout des fleurs et réalise une commande de l’Etat, un carton de tapisserie tissée aux Gobelins. Mais harcelé par la maladie, il est victime d’une congestion cérébrale qui le laisse diminué en décembre 1956. Il continue cependant de peindre jusqu’au 30 septembre 1957, tenant son poignet droit avec la main gauche. Il décède moins d’un an plus tard, le 12 août 1958.
André Bauchant est associé aux peintres dit « naïfs », que Wilhelm Uhde aimait appeler « peintres du cœur sacré ». Ce sont tous des peintres qui ont renoué avec la sincérité, la vérité et les inventions des « imagiers » qui avaient librement développé leur expression jusqu’à ce que s’impose une culture de cour puis de masse.
C’est un peintre autodidacte, qui a, à sa manière, détruit le préjugé de la maladresse, et remis en question la tradition picturale qui dominait depuis la Renaissance. Comme l’a très bien dit Dina Vierny, qui a consacré une très grande part de sa vie à défendre son travail et celui des autres naïfs, « ce sont d’abord des artistes à part entière qui renouent avec le grand art, celui du Moyen-Âge, qui préfèrent le royaume de l’instinct à l’univers de la connaissance ». Perpétuant la grande tradition de l’art français, de l’art gothique à Corot en passant par Poussin, Bauchant fascina ses contemporains parce qu’il apporta à l’art de son temps une fraîcheur oubliée des peintres de formation, à contre-courant de l’histoire formaliste de l’art moderne. Comme le dit Le Corbusier, « Bauchant, peintre-poète, parce qu’il n’a aucune préoccupation esthétique, aucun scrupule, et cette naïveté qui laisse tout oser, s’en tire à merveille, avec une habileté d’artisan qui manque trop souvent aux artistes de classes intellectuelles ». On comprend alors bien pourquoi Wilhelm Uhde qualifia ces peintres de « primitifs modernes ».
Dina Vierny a organisé de nombreuses expositions de Bauchant à la galerie et finit par acheter son fond d’atelier (à sa demande). Elle a publié en 1997 son catalogue raisonné.
André Bauchant, Hôtel de Ville, Château-Renault (12-30 août)
André Bauchant, Musée Maillol, Paris (9 mars – 15 octobre)
Retrospektive André Bauchant, Schinkelsaal et Otto Nagel Galerie Wedding, Berlin (13 octobre – 15 novembre)
André Bauchant – Rétrospective, Galerie Charlotte, Munich (10 septembre – 24 novembre)
André Bauchant (1873-1958) – Brève incursion en terre de sérénité – Les peintures du commencement : 1920-1930, Galerie Jeanne Bucher, Paris (3 juin – 10 juillet)
André Bauchant, peintures-dessins – 1915-1958, Musée des Beaux-Arts, Tours (4 octobre – 1er décembre)
Bauchant, Kunstsalon Wolfsberg, Zurich (31 octobre – 30 novembre)
André Bauchant, Galerie Taménaga, Tokyo (2-14 novembre) ; Galerie Taménaga, Osaka (31 novembre – 6 décembre)
André Bauchant, rétrospective : 46 œuvres, Musée Anatole Jakovsky, Nice (13 février – 30 avril)
Bauchant, Galerie Drouet, Paris (22 juin – 22 juillet)
Bilder von André Bauchant, Galerie Charlotte, Munich (3 novembre – 13 décembre)
André Bauchant, peintures, Galerie Kriegel et Sapiro, Paris (13 mai – 12 juin)
André Bauchant (1873-1958) – 16 Werke aus der Sammlung Le Corbusier, Heidi Weber Le Corbusier Galerie, Zurich
André Bauchant, Perls Galleries, New York (16 avril – 18 mai)
André Bauchant, The Major Gallery, Londres (28 octobre – 22 novembre)
André Bauchant, Galerie Bénézit, Paris
Bauchant et quarante peintures naïves, Galerie Bénézit, Paris
Rétrospective André Bauchant, Findlay Galleries, New York (1-19 novembre)
Bauchant, Galerie Percier, Paris (9-30 juin)
Bauchant, Galerie Connaissance de l’Est, Paris (octobre)
André Bauchant, Galerie Nichido, Tokyo
André Bauchant (1873-1958) – Peintures, Galerie Jean-Claude Bellier, Paris (24 mars – 28 avril)
André Bauchant, Galerie Dina Vierny, Paris (décembre)
André Bauchant 1873-1958 : rétrospective, Musée des Beaux-Arts, Tours (juillet-septembre)
André Bauchant, Galerie Bénézit, Paris
Rétrospective André Bauchant, Galerie Bignou, Paris
André Bauchant, Galerie Dina Vierny, Paris
André Bauchant 1920-1952, Galerie Bignou, Paris
André Bauchant : peintures de 1923 à 1941, Galerie Dina Vierny, Paris (29 mai – 25 juin)
André Bauchant, Galerie Charpentier, Paris
André Bauchant, Galerie Blanche, Stockholm (septembre)
André Bauchant, Stedelijk Museum, Amsterdam (mai-juin)
André Bauchant, Galerie Artes, Anvers (avril-mai)
André Bauchant, Galerie Charpentier, Paris
André Bauchant, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles (11 décembre – 9 janvier)
André Bauchant, Galerie Berri-Raspail, Paris
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Berri-Raspail, Paris (15 novembre – 5 décembre)
André Bauchant à l’occasion des funérailles d’Alexandre, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Reid and Lefevre Galleries, Londres
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Vignon, Paris (12 mai – 10 juin)
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris
André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris (14 juin – 2 juillet)
André Bauchant, Reid and Lefevre Galleries, Londres (11 – 28 juillet)
Fleurs et paysages d’André Bauchant, Galerie Jeanne Bucher, Paris (21 décembre – 6 janvier)
Exposition personnelle, Château-Renault, Hôpital
Welche Moderne? In- Und Outsider Der Avantgarde, Sprengel Museum Hannover, Hanovre (6 mai – 17 septembre) ; Kunstsammlungen Chemnitz, Chemnitz (22 octobre – 14 janvier 2024)
Naive Realism, From Rousseau to Grandma Moses, Museum MORE, Gorssel (25 mars – 25 juin)
Bleu-Rouge-Jaune, la palette des primitifs modernes, Galerie Dina Vierny, Paris (10 novembre – 4 février, 2023)
Die Maler des Heiligen Lichts – Les Peintres Du Cœur-Sacré, Museum Frieder Burda, Baden-Baden (16 juillet – 20 novembre)
Accrochage d’été, Galerie Dina Vierny, Paris (1er – 30 juillet)
Du Douanier Rousseau à Séraphine – Les Grands Maîtres Naïfs, Musée Maillol, Paris (11 septembre – 5 février 2020)
De Picasso à Séraphine – Wilhelm Uhde et les Primitifs Modernes, Musée d’Art Moderne, d’Art Contemporain et d’Art Brut, Villeneuve D’Ascq (29 septembre – 7 janvier 2018)
70 ans déjà, Galerie Dina Vierny, Paris (25 janvier – 24 mars)
Les Primitifs Modernes, Galerie Dina Vierny, Paris (16 mars – 30 juillet)
André Bauchant et ses contemporains, musées & jardins Cécile Sabourdy, Vicq-sur-Breuilh (13 juin — 15 janvier 2016)
Bauchant – Bombois – Vivin – Horvat, Galerie Dina Vierny (13 avril – 30 juillet)
Art brut et compagnie : la face cachée de l’art contemporain, Musée Max Fourny, Paris (25 octobre – 30 juin 1996)
Naïfs et Primitifs, Galerie Saint-Hubert, Lyon
Les naïfs, Galerie Dina Vierny, Paris (septembre)
Henri Rousseau et l’univers des naïfs français, Hokkaido Asahikawa Museum of Art, Asahikawa (9 août – 7 septembre) ; Denki Cultural Art Gallery, Nagoya (13 septembre – 5 octobre) ; Navio Museum of Art, Osaka (10 octobre – 4 novembre)
Rousseau, Bombois, Bauchant, Vivin, Séraphine et les peintres naïfs allemands, Musée international d’art naïf Anatole Jakovsky, Nice (14 décembre – 31 janvier)
École de Paris, les Naïfs, Artcurial, Munich (10 juillet – 8 septembre)
L’univers des naïfs, Musée de l’Athénée, Genève (8 juillet – 17 septembre)
Bauchant-Vivin, Musée du Vieux Château, Laval
Henri Rousseau et l’univers des naïfs français, Odakyu Grande Galerie, Tokyo (16 octobre – 4 novembre)
Trois peintres autodidactes, dits naïfs, des années 1930 : Bauchant, Bombois, Rimbert, Musée de peinture et de sculpture, Grenoble (décembre – janvier 1981)
Peintres naïfs, Musée national d’art moderne, Tokyo (9 juillet – 28 août) ; Musée municipal, Osaka (3 septembre – 2 octobre)
Primitive Painters, Kar Gallery of Fine Arts, Toronto (2-25 novembre)
Cinq maîtres naïfs français, Petit palais, Genève
De Grote Naiven, Stedelijk Museum, Amsterdam (23 août – 20 octobre)
Le monde merveilleux des Naïfs, Galerie Dina Vierny, Paris (6 juin – 14 juillet)
I Naïfs II – Mostra internazionale dei pittori naïfs, Villa Ciani, Lugano (31 août – 11 novembre)
Les Naïfs, Galerie des Ursulines, Mâcon (5 avril – 3 juin)
Art naïf et art populaire, Musée des Beaux-Arts, Le Mans
Naive Painting: a selection from the museum collection, MoMA, New York (7 janvier – 24 février)
The School of Paris, The Royal Academy, Londres
Peintres naïfs, Arthur Tooth, Londres
I Naïfs – Mostra internazionale dei pittori naïfs, Museo civico, Lugano (1er août – 5 octobre)
Three Primitive Masters – Bauchant, Bombois, Vivin, Findlay Galleries, New York
Primitifs du XXème siècle : Ferdinand Desnos et autres naïfs, Petit Palais, Genève
Œuvres choisies de Bauchant, Bombois, Bonnin, Ève, Lefranc, Rimbert, Vivin, Galerie Berri-Lardy, Paris (mai)
Henri Rousseau et le monde des Naïfs, Japon, exposition itinérante
Avant-propos à un musée d’art naïf ‘Henri Rousseau’ à Laval, Musée municipal d’art moderne, Paris
Peintres naïfs, Kunstsalon Wolfsberg, Zurich (2 septembre – 2 octobre)
Les peintres naïfs II, Arthur Tooth and Sons Galleries, Londres (1er-19 décembre)
Primitifs d’aujourd’hui, Galerie Charpentier, Paris (octobre-novembre)
Le monde des Naïfs, Musée national d’art moderne, Paris (14 octobre – 6 décembre)
Pittori Naïfs italiani e francesi, Palais Barberini, Rome (mai-juin)
Les peintres naïfs, Arthur Tooth and Sons Galleries, Londres (22 octobre – 9 novembre)
Primitifs modernes, Galerie Berri-Lardy, Paris (14 novembre – 7 décembre)
Modern French Tapestries, Victoria & Albert Museum, Londres
Peinture naïve française, du Douanier Rousseau à nos jours, Maison de la Pensée française, Paris (16 juin – 9 octobre)
La peinture naïve du Douanier Rousseau à nos jours, Casino communal, Knokke-le-Zoute (29 juin – 31 août)
Cinq maîtres primitifs : Rousseau, Bauchant, Bombois, Vivin, Séraphine, Galerie Dina Vierny, Paris (22 mai – 30 juin)
Peintres naïfs, Galerie de l’Institut, Paris
Bauchant, Bombois, Séraphine, Vivin, Kunsthalle, Bâle (30 juin – 12 août)
Modern French Paintings, Perls Galleries, New York
Œuvres choisies de Bombois, Lefranc, Bauchant, Vivin, Rimbert, Galerie Berri Lardy, Paris
Contemporary French Primitives, Marlborough Gallery, Londres (juillet)
Cent tableaux d’art religieux du XVIème siècle à nos jours, Galerie Charpentier, Paris
Modern French Paintings, Perls Galleries, New York
Four Primitive Masters, Perls Galleries, New York
Maîtres populaires de la réalité, Galerie de Berri, Paris (10-28 janvier)
Un demi-siècle de peinture naïve, Galerie Louise, Paris
Art sacré : œuvres françaises des XIXè et XXè siècles, Musée national d’art moderne, Paris (29 novembre – 21 janvier 1951)
Moderne primitive Maler, Kunsthalle, Berne (28 juillet – 28 août)
French and American Primitive Painting, Sydney Janis Gallery, New York
Cinq maîtres primitifs : Rousseau, Bombois, Vivin, Bauchant, Séraphine, Galerie Palmes, Paris
Contemporary European Painters, Museum of Modern Art, Rio de Janeiro
French Primitives, Carlebach Galleries, New York
Oiseaux, fleurs, branches par Bauchant, Déchelette, Séraphine, Galerie Jeanne Bucher, Paris (17 janvier – 4 février)
Exposition d’Art Sacré, Musée Galliera, Paris
Peintres et sculpteurs populaires : Bauchant, Belle, Déchelette, Existence, Sayous, Vincent et Tameza, Galerie Jeanne Bucher, Paris (20 décembre – 17 janvier)
Cent chefs-d’œuvre des peintres de l’École de Paris, Galerie Charpentier, Paris
Le Chemin de Croix, Galerie de Berri, Paris
Peintres autodidactes, Galerie du Bac, Paris (6 octobre – 3 novembre)
André Bauchant, Narcisse Belle, Déchelette, Galerie Jeanne Bucher, Paris (4 – 29 juillet)
Des Maîtres et des Jeunes, Galerie Berri-Raspail, Paris (28 avril – 27 mai)
Primitifs du XXème siècle, Galerie Drouin, Paris (juillet)
Werken van 12 Zondagschilders – Moderne Primitieven, Stedelijk Museum, Amsterdam (21 février – 24 mars)
Des Maîtres et des Jeunes, Galerie Berri-Raspail, Paris (27 juin – 26 juillet)
Imagiers de la réalité et artisans du rêve, Galerie de Berri, Paris (28 décembre – 28 janvier 1941)
Peintres et maîtres populaires, Galerie de Beaune, Paris
Masters of Popular Painting, Arthur Tooth Gallery, Londres (17 février – 12 mars)
Masters of Popular Painting – Modern Primitives of Europe and America, MoMA, New York
Masters of Popular Painting, Perls Galleries, New York
Imagiers d’aujourd’hui, Galerie Berri-Lardy, Paris
Primitifs du XXème siècle, Galerie de Beaune, Paris
Picasso-Bauchant, Galerie de l’Équipe, Paris (juin-juillet)
Les maîtres populaires de la réalité, Kunsthaus, Zurich
Un siècle de peinture naïve, Galerie des Beaux-Arts, Paris (octobre)
Modern French Primitive, Mrs Sullivan’s Gallery, New York
Tentoonstelling van Fransc Schilderkunst vit de twintigste eevw – École de Paris, Stedelijk Museum, Amsterdam
Les Primitifs modernes, Galerie Bernheim-Jeune, Paris
Painting by the French and British Masters, Reid and Lefevre Galleries, Londres (mai)
Maquettes et décors des ballets russes et art français, Sao Paulo, Rio de Janeiro, Pernambouc
Peintres populaires d’hier et d’aujourd’hui, Galerie Druet, Paris
Collection Serge Lifar, Galerie Jeanne Bucher, Paris
Décors des ballets russes, Opéra, Monte-Carlo
Primitifs modernes : les peintres du cœur sacré, Galerie des Quatre Chemins, Paris
Exposition d’art français, Charlottemborg, Copenhague
Galerie Dina Vierny
36 rue Jacob 75006 Paris
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h
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